25/10/2011

Epic Soundtracks - Popular Classical (Rough Trade, 1981)

Beaucoup ont découvert Epic Soundtracks, projet du frère de Nikki Sudden, avec son merveilleux album ''Rise Above'' en 1993. Enfin, vu les chiffres de vente, quand je dis ''beaucoup'' je me comprends! Pourtant, plus d'une décennie auparavant, Epic Soundtracks avait déjà réalisé deux singles, dont voici le premier. Il y est entre autres accompagné d'un certain Robert Ellidge, qui n'est autre que notre marxiste barbu préféré Robert Wyatt, autre pensionnaire du label Rough Trade à l'époque.

Epic Soundtracks
Popular Classical

7'' Rough Trade RT 084 (UK, 1981)

a1. Jelly Babies
b1. A 3 Acre Floor
b2 Pop in Packets

Note : Vicky Aspinall (violin), Robert Ellidge (vocals), Georgie Born (cello).
Robert Wyatt is credited under his real name, Robert Ellidge.

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Stuart Moxham - Random Rules (Peak, 1993)

Voici un album aussi modeste qu'agréable de Stuart Moxham, ex-Young Marble Giants. Je vous préviens tout de suite : ne comparons pas ce qui ne peut pas l'être. Le ''Colossal Youth'' des Young Marble Giants aura été un tremblement de terre dont les secousses se font encore ressentir aujourd'hui - souvenons-nous (ou pas) de la sensation The XX il y a seulement deux ans. Mais il n'y aura guère eu que les fans hardcore de Louis Phillippe ou les proches de Stuart Moxham pour placer ce disque dans leurs classements de fin d'année. Alors oui c'est modeste, mais dans le cas présent je ne vois vraiment pas en quoi ce serait un défaut.

Stuart Moxham
Random Rules

CD Peak Records PEAK 1 (UK, 1993)

01. Hanging on
02. Over There
03. Baby’s on the Way
04. Song for a Cornfield
05. Song for Ben
06. The Loving Cup
07. Back to You
08. Golden Childhood
09. Oh Boy
10. Baroque Calypso
11. Oh Dub
12. Lost in Space (Headphone Mix)
13. Back to You (Again)

Note : The Original Artists: Louis Phillippe, Andrew Moxham, Spike, Chris Ridgway, Cher Lewis.
Moxham here is not the stark miniaturist that he was in the late '70s and early '80s. He's now an alternative rock singer/songwriter, singing homey, folky, diversely arranged songs with a full band. It's okay, but wouldn't excite much comment if not for his more illustrious past. (All Music Guide)

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Stuart A. Staples - White Session (2006)

Tu parles, ton truc, là, ces White Sessions comme tu dis, en fait c'est rien d'autre qu'une version française des Peel Sessions, non? Ben non, pas tout à fait! Une Peel Session ce sont en moyenne quatre titres sur un quart d'heure, mais ici Stuart Staples en escapade solo sans ses Tindersticks nous offre près de 40 minutes de musique. Et on ne va pas s'en plaindre! Un concert privé rien que pour les techniciens de Radio France qui enregistraient la session, y'en a qui ont de la chance.

Stuart A. Staples
White Session


01. Goodbye to Old Friends
02. Pulling into the Sea
03. One More Time
04. Which Way the Wind
05. This Road Is Long
06. Already Gone
07. 16 Summers, 15 Falls
08. Firday Night
09. She Don't Have to Be Good to Me
10. People Fall Down

Note : Maison de la Radio, Paris, 6-06-2006.

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Teenage Fanclub - White Session (1995)

Qu'est-ce qu'une White Session?, me demanderez-vous. Ben, c'est comme une Black Session mais en blanc!, vous répondrai-je. En même temps, fallait pas poser la question... Pour les White Sessions, les artistes viennent en journée enregistrer quelques titres à la Maison de la Radio pour une diffusion ultérieure dans l'émission de Lenoir. Deux choses manquent donc ici: le direct et le public. Ce qui n'empêche pas les grands Teenage Fanclub de faire merveille ici en acoustique. Un groupe au meilleur de sa forme, puisque 1995 est l'année de leur chef d'oeuvre ''Grand Prix'', un disque formidable caché derrière une pochette peu inspirée. Je suis incapable de résister à leur Sparky's Dream, et Starsign fera aussi plaisir aux plus nostalgiques.
PS Et quand un artiste vient jouer deux trois morceaux en direct dans le poste au milieu d'une interview, ça ne s'appelle pas une Grey Session, ça s'appelle simplement de la promo.


Teenage Fanclub
White Session


01. Don't Look Back
02. Say No
03. Starsign
04. I'll Make It Clear
05. Sparky's Dream
06. Have You Ever Seen the Rain (Creedence Clearwater Revival)
07. Mellow Doubt

Note : Maison de la Radio, Paris, 11th April 1995.

http://www.mediafire.com/?t1v4jt66najggl6

She & Him - A Very She & Him Christmas (Merge, 2011)

Même si j'ai sagement précommandé le CD, je n'ai pas pu attendre la date de sortie de cet album pour y jeter une oreille avant sa sortie physique. Le duo de M.Ward et Zooey Deschanel s'inscrit dans  une longue tradition. Des Carpenters à Elvis Presley en passant par Low l'album de Noël serait presque une figure imposée. Si les deux premiers albums de She & Him vous ont déjà fait fondre, c'est avec plaisir que vous retrouverez cette pop d'inspiration sixties, mais qui ne regarde vers le passé que pour en retenir l'aspect ensoleillé. Oui, je sais, un Noël ensoleillé, ça risque de faire fondre la neige. Je doute que le lien tienne jusqu'au 25 décembre, ne tardez pas si vous souhaitez télécharger ce disque tout à fait plaisant.

She & Him
A Very She & Him Christmas

CD Merge Records MRG424 (USA, 10-2011)

01. The Christmas Waltz
02. Christmas Day
03. Have Yourself a Merry Little Christmas
04. I'll Be Home for Christmas
05. Christmas Wish
06. Sleigh Ride
07. Rockin' Around the Christmas Tree
08. Silver Tree
09. Baby, It's Cold Outside
10. Blue Christmas
11. Little Saint Nick
12. The Christmas Song

http://www.mediafire.com/?sghd707k95l7p50

23/10/2011

Arab Strap - Acoustic Request Show (self-release, 2005)

Un bien agréable disque en acoustique des grands et regrettés Arab Strap. Les spectateurs étaient invités à écrire le titre d'une chanson sur un carton, et le groupe tirait au sort les titres qu'il interpréterait. Vu l'équilibre entre classiques et titres plus récents, je me demande si le vote n'était pas truqué! Ou alors il a y eu du tri pour assembler le disque. Parce qui si personne dans le public n'a réclamé ''Girls of Summer'', si ce titre n'est pas sorti du chapeau, on est au-delà de la malchance. Si vous ne voyez pas de quoi je parle, allez chercher la version de ''Girls of Summer'' sur l'album Mad for Sadness. Vous me direz que je n'avais qu'à aller assister au concert et tenter ma chance en bourrant les urnes. Mais même sans ''Girls of Summer'', ces chansons déprimées de lendemain de cuite restent des merveilles, d'autant mieux mises en valeur par les arrangements lors de cette occasion spéciale.

Arab Strap
Acoustic Request Show

CD self-released ASC 002 CD (UK, 2005)

01. Intro
02. The Last Romance
03. Packs of Three
04. The Shy Retirer
05. Amor Veneris
06. Blood
07. Kate Moss
08. Dead Air
09. I Wouldn've Liked Me a Lot Last Night
10. Piglet
11. Pro-(Your)Life

Note : Nice 'n' Sleazy, Glasgow, 16th October 2004.
Live CD featuring tracks recorded at a special one-off acoustic request show in Glasgow.

http://www.mediafire.com/?n504a7hj907em4e

Moodymann - Det.riot '67 (KDJ, 2008)

Un maxi fiévreux de Moodymann, personnage aussi mystérieux que culte et essentiel. Au-delà de son jeu de mots, le titre donne un bonne idée du contenu: une pure techno de Detroit imprégnée de colère sociale. Une musique techno dans toute sa pureté, mais aussi pleine de fièvre et de moiteur, car oui ici il y a une âme, une conscience, forte et fière. Les albums ''Silent Introduction'' et ''Forevernevermore'' sont eux aussi incontournables dans toute discothèque digne de ce nom. Fiévreux... et indispensable!

Moodymann
Det.riot '67

12'' KDJ KDJ 37 (USA, 12-2008)

a1. Freeki Mutha F'cker
a2. Untitled
a3. Heaven
b1. Hello 2morrow
b2. 4 One Night
b3. Det.riot

Note : The all new Moodymann album, a soundtrack for the hustler and pimp of the 21st century. Blaxploitation film samples and audio from the 1967 riots in Detroit mixed over with KDJ beats. At last we see the elusive 'Freeki MF' released on vinyl. This one's gonna be huge.

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Carolyn Franklin - If You Want Me (RCA, 1976)

Oui, Franklin, comme Aretha, dont Carolyn étai la plus jeune soeur. Un beau disque soul qui gagnerait à être réédité. Décidément, il nous reste tant de choses à redécouvrir!

Carolyn Franklin
If You Want Me

LP RCA 0420 (USA, 1976)

01. From the Bottom of my Heart (to the Bottom of Yours)
02. If You Want Me
03. I Can't Help my Feeling so Blue
04. Too Many Roads
05. Sunshine Holiday
06. Dead Man
07. You Are Everything
08. You Can Have my Soul
09. Song Man
10. Not Enough Love to Hold
11. Deal with It

Note : Aretha Franklin's youngest sister, Carolyn Franklin wrote some moderately successful songs for both herself and her other sister Erma. "Without Love," "Baby Baby Baby," "I Was Made for You," and "Sing It Again-Say It Again" are among the various Carolyn Franklin compositions. She was one of Aretha's background vocalists five years, and also recorded as a solo artist for RCA. Her most successful release was "It's True I Gonna Miss You," which reached #23 on the R&B charts in 1969. She died of cancer in 1988.

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Susan Christie - Paint a Lady (Finders Keepers, 1969)

Voilà une pépite qui a déjà fait plusieurs fois le tour de la blogosphère depuis sa résurrection en 2006, que je poste pour les deux retardataires qui seraient passé entre les goutes. Pour la petite histoire, Susan Christie était une jeune femme de Philadelphie à qui CBS avait fait signer un contrat, pensant tenir là une future vedette. En recevant ses chansons, le label déchanta : refus, pas de disque, fin de l'histoire. Quelques copies pressées à titre privée circulèrent heureusement, jusqu'à ce que Finders Keepers les exhume. Le label nous parle de ''suburban folk songs'', de ''psychedelic country standards'' avec ''a beat heavy funk-folk rhythm section''. Oui, heavy funk-folk! Ajoutez un morceau long de 9 minutes et vous comprendrez mieux le rejet de CBS à l'époque. On s'éloignait trop du psych-folk que le label voulait vendre. Aujourd'hui, loin d'une banale collection de maquettes on découvre un album enchanteur. Avec une pointe de tristesse aussi, en pensant à tous les autres disques qu'elle aurait pu nous offrir si elle avait persévéré. Même si je peux la comprendre : travailler deux ans sur des chansons pour s'entendre dire que non, ce n'est pas assez commercial, il y a de quoi vous dégoûter de l'industrie du disque.

Susan Christie
Paint a Lady

CD Finders Keepers FKR007CD (UK, 1969 - reissued 2006)

01. Rainy Day
02. Paint a Lady
03. For the Love of a Soldier
04. Ghost Riders in the Sky
05. Yesterday, Where's my Mind?
06. Echo in your Mind
07. When Love Comes
08. No One Can Hear You Cry

Note : Recorded at Sigma Sound, Philadelphia. Jon Hill Music 1969.
The material on this album, heard by few until it was issued on CD in the early 21st century, might have been built up as a little weirder than it is by some of the collectors who've raved about it. While it's not the most uplifting stuff in the world, much of it is haunting but not all that out-there pop-folk. Susan Christie's fairly strong, strident vocals and moody melodies, occasionally embellished by strings, aren't the most uncommercial mixture that could have been concocted, though apparently they were too uncommercial to find release when they were originally recorded. What is unusual -- and what sets it most apart from some singers she might bear the vaguest of resemblance to at times, like Melanie, Tim Buckley, Sandy Denny, and Bobbie Gentry -- are the unexpectedly forceful distorted guitars, near-hard rock organ, and angular rhythms and mild dissonance used in some of the arrangements. In addition, for an eight-song, half-hour album, it's certainly unpredictable in the wide territory it covers -- "No One Can Hear You Cry," unlike anything else on the record, is close to sounding like a fine lost Dionne Warwick outtake, though even that gets set aside from the usual Bacharach/David production by the insertion of off-the-wall exotic tinkles of descending instrumental glissandos. If that's not odd enough in this company, there's also a cut, "When Love Comes," that's not too far off early Marianne Faithfull at her best. In contrast, "Yesterday, Where's My Mind?" is freaky at the outset, with its pummeling, tumbling drum breaks, creepy organ, and trippy ominous whisper-to-a-scream recitation, but even that track settles back into a relatively conventional song after three minutes. "For the Love of a Soldier" is another standout, managing to mix affecting antiwar folk-rock with a funky hard rock chorus quite effectively. Though Christie's not quite a major talent based on these relics, this is nicely dreamy and varied folk-rock for the most part that shows a lot of sadly unfulfilled potential, and if it's more downbeat than the norm for the genre, it's hardly gloomy. (All Music Guide)

http://www.mediafire.com/?5kmube3lax4ms25

19/10/2011

Peggy Lipton - Peggy Lipton (Columbia, 1968)

Encore une comédienne qu'on envoie enregistrer un disque... Ex-femme de Quincy Jones, Peggy Lipton reste dans les mémoires pour son rôle dans la série télévisée ''Mod Squad''. Si ça ne vous dit rien, eh bien à moi non plus! De là à dire qu'il n'y a rien de mémorable ici, il n'y a qu'un pas... Par facilité, on peut même la qualifier de sous-Laura Nyro (qu'elle reprend par ailleurs sur cet album éponyme pour aggraver son cas). Mais figurez-vous que le résultat n'est pas mal du tout. Sa popularité (éphémère) n'était donc pas la seule raison de sa présence en studio.

Peggy Lipton
Peggy Lipton

LP Columbia 44006 (USA, 1968)

01. Let Me Pass by
02. A Natural Woman (You Make Me Feel Like)
03. Memories of a Golden Weekend (Or How I Got the Acapulco Blues)
04. San Francisco Glide
05. Stoney End
06. Who Needs It
07. Hands off the Man (Flim Flam Man)
08. It Might as Well Rain Until September
09. Wasn't It You?
10. Lady of the Lake
11. Honey Won't Let Me

Note : Record companies are always looking for an edge. In the '60s it was television stars. The theory was that since they were already household names, a recording by them would be less of a risk. This was the first of two Ode albums by Peggy Lipton, who played cool Julie Barnes on Mod Squad. The LP picked up some plays, and isn't bad, mainly because of the quality material. Lipton wrote four of the 11 songs: "Let Me Pass," "Memories of a Golden Weekend," "San Francisco Glide," and "Honey Won't Let Me." She has a flower child persona that occasionally branches. Interesting cuts include Laura Nyro's "Stoney End" and Carole King and Gerry Goffin's "Natural Woman" and "It Might as Well Rain."

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Enrico Pieranunzi & Enrico Rava - Nausicaa (Egea, 1993)

Toujours dans une musique très climatique, mais on quitte le genre library des trois précédents messages pour retrouver deux grands noms du jazz. Un album piano/trompette d'une grande finesse et d'une extrême élégance.

Enrico Pieranunzi & Enrico Rava
Nausicaa

CD Egea SCA037 (Italy, 1993)

01. Canzone di Nausicaa
02. Coralie
03. L' Age Mûr
04. Overboard
05. Landes de Merveille
06. Suzie Wong
07. Reflejos de Borges
08. Marlène
09. Random Walk
10. Élegos

Note : Enrico Pieranunzi - pianoforte, Enrico Rava - tromba.

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French Ensemble - A Rose for Dracula (Music de Wolfe, 1976)

Puisque je suis en mode illustration musicale, en voici un troisième pour la route! Cet ensemble français anonyme n'est peut-être pas vraiment français (ça sent les musiciens de studio anglais à plein nez), mais peu importe puisqu'on est en lieu sûr chez le fameux label De Wolfe. Vous y trouverez aisément de quoi refaire la musique de cette vieille série B fantastique que vous possédez sur une VHS tellement abîmée que le son en a disparu...

French Ensemble
A Rose for Dracula

LP Music de Wolfe DW/LP3347 (UK, 1976)

01. The Wild Horse
02. Green Dew
03. A Rose for Dracula
04. Agatha Story
05. Red Wall
06. Troubled Water
07. Mauve Suspense
08. Eglise Suspense
09. Trap
10. Red Mud
11. Windy Warpathian
12. Man in Danger
13. Black Mist
14. The Tunnel
15. Complaint
16. Lady Holden Reve

Note : Design by Nick Bantock.
Unusual dramatic group combinations with a wide variety of moods played by the French Ensemble.

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Daniel J. White - Joie (Impala, 1971)

Un deuxième album d'illustration musicale signé Daniel J. White. Quand je peux les identifier je cite mes sources, celui-ci provient du blog de Whoops, toujours consultable mais dont une grande partie des liens sont morts. Pour celles et ceux qui n'auraient pas eu l'opportunité de profiter de son travail il y a cinq ans, je poste à nouveau cet album nettement plus orienté lounge et jazzy. Ce qui a aussi son charme! Ce serait triste qu'il disparaisse dans les limbes du Net. Un autre titre intéressant est le double album intitulé ''Musique pour Journal Parlé et Télévisé'', facile à trouver sur Mediafire depuis votre moteur de recherche favori, et que je n'ai donc pas besoin de réuploader ici.

Daniel J. White
Joie - All Stars Mood Music

LP Impala imp.05 (France, 1971)

- Face A: Le All Stars Orchestra avec Pierre Sellin et les Heavenly Singers
01. Planes in the Sky
02. Voices from Heaven
03. Naked Dames in Furs
04. University Jingle
05. Merry Girls of Windsor
06. Gay London
07. Treat Me Well
- Face B: Le Manhattan Trio
08. Kisses from Bahia
09. Golden Emerald
10. Love in Copenhagen
11. Darling Carioca
12. Sexy Pop
13. Sweet Shuffle
14. Water Dream
15. Do Me Good

Note : Early seventies split Library LP. On the first side, the trumpet player Pierre Sellin and a vocal group named the Heavenly Singers and on the second side, the enigmatic Manhattan Trio, a Jazz trio with piano, drums and electric bass. The first side is particularly interesting, it is filled with delicious Pop tracks with wordless female vocals, it has a marvellous sixties flavor captured in the deepness of its groove.
Not much is known about the Impala label, except that it's one of the greatest if you are into obscure french sixties and seventies music Library. (from Whoops blog).

http://www.mediafire.com/?we8okrv114kfzpw

Daniel J. White - Ambiance (Impala, 1971)

Daniel J. White est un compagnon de route de longue date de Jesus Franco, pour qui il a signé de nombreuses bandes originales - même s'il n'est pas l'auteur de celles cultes des ''Nuits de Dracula'' et de ''Vampyros Lesbos''. Le cinéaste espagnol étant connu - entre autres - pour ses budgets rachitiques, ce n'est pas avec ça que le musicien allait gagner sa vie. Puisqu'il faut bien vivre, il a réalisé aussi un certain nombre de disques d'illustration musicale. Sur cet éclectique ''Ambiance'', on croirait un compilation des meilleurs titres des films de Franco, tous genres compris, du fantastique aux bandes érotiques en passant par le polar. Les amateurs de série B des 60's n'ont plus qu'à s'inventer leur propre film en fermant les yeux.
PS Ce disque a d'abord été posté sur Monone Library, ancien blog aujourd'hui disparu d'un Monone qui lui est toujours actif. Qu'il soit remercié pour ce rip!


Daniel J. White
Ambiance...

LP Impala imp.4 (France, 1971)

01. Abbaye de Royaumont
02. Voix de velours
03. Nursery et baby sitter
04. Manège de mes rêves
05. Alcove secrète
06. Pomelos d'Alicante
07. Dancing on clouds
08. Give me a chance
09. Frankenstein et cie
10. Lèvres chaudes
11. Dragon Noir contre Dr. No
12. Ruines du Macchu Pichu
13. Cauchemar de Dracula
14. Carnaval et samba
15. Orchidées de Brasilia
16. Les vampires arrivent

http://www.mediafire.com/?y05tzi7s6xcmjdt

Oneohtrix Point Never - Young Beidnahga (Ruralfaune, 2009)

Autant le post-space-kraut-ambient-pop-whatever de Ma Chérie for Painting m'enchante, autant là j'ai plus de mal. Je ne comprends pas tout cet enthousiasme qui entoure OPN depuis plusieurs années déjà. On le retrouve ici en plein revival planant rétro-futuriste - sa marque de fabrique, avec tout de même une courte dérive acoustique à la guitare pour vous surprendre en fin de parcours. Je ne dis pas que je n'aime pas, j'aime bien... mais sans plus! Et je n'ai pas le courage d'affronter son double album Rifts, même s'il est considéré comme son meilleur. Comme je l'avais déjà noté en postant une série de références du label cet été, Ruralfaune effectue un vrai travail de défrichage, puisqu'aujourd'hui OPN se retrouve signé sur Mego, s'offrant même une collaboration avec Fennesz et le Antony d'Antony & the Johnsons le temps d'un single. La reconnaissance?

Oneohtrix Point Never
Young Beidnahga

CDr Ruralfaune rur062 (France, 02-2009)

01. Continous Smooth Jazz Trepanation
02. Young Beidnahga
03. I Know It's Taking Pictures from Another Plane (Inside your Sun)

Note : All music 2004, 2008.
Limited to 92 copies, black media cdr.

http://www.mediafire.com/?tdp0lwl71hqpb9q

Ma Chérie for Painting - Tony Adams Tape (Roisin, 1998)

Et hop, une autre petite perle de Ma Chérie for Painting dans la foulée de Samba Continentale. Si vous hésitez à attaquer directement avec l'album - peut-être refroidis par de précédents enthousiasmes de ma part que vous n'avez pas partagé, ce court single vous donnera un bon avant-goût de la chose. Moins zen que l'album, plus kraut et sautillant, et mine de rien ça rivaliserait avec le meilleur de Tortoise sans se forcer. Je possède également leur ultime album - le tripe-LP Autres Directions (est-ce cet album qui a inspiré au webzine Autres Directions son nom? je me le suis souvent demandé) - mais je n'ai hélas aucun moyen de l'encoder pour le moment.

Ma Cherie For Painting
Tony Adams Tape

7'' Roisin Recordings [Roisin 01]  (UK, 11-1998)

a. Eurosports Funf
b. Ia Ton Krite

http://www.mediafire.com/?n07hus4iivzi0jb

Edit : Et vous trouverez un autre 7'' dans les commentaires! (There's one more 7'' in comments! Nice!)

Ma Chérie for Painting - Samba Continentale (Onitor, 1999)

On arrête tout! S'il ne faut retenir qu'un seul disque cette semaine sur ce blog, ce sera ce Samba Continentale. L'art de brouiller les pistes, entre le nom franco-anglais du groupe et son titre plein de promesses latines, les trop rares Ma Chérie for Painting sont - étaient? - un trio allemand formé autour d'un batteur d'origine grecque. C'est avec des albums comme celui-ci que j'ai commencé à prendre mes distances avec Lenoir et Les Inrocks. Soyons honnêtes, Magic! n'était pas passé à côté et en avait écrit le plus grand bien, comme tous les mail-orders qui le distribuaient. De quoi parle-t-on ici? A la base, d'un groupe de post-kraut-space-ambient-rock déviant et bidouilleur, et à l'arrivée d'une musique qui pour le coup n'est vraiment pas - mais alors vraiment vraiment pas du tout - comme les autres. Un album extra zen recommandé aussi bien aux fans de Labradford que de Boards of Canada, et dans le top dix des titres les plus hautement recommandés ici!. Glissez-vous le dans les oreilles en lisant vos mails, en marchant ou en vous endormant, ça vous prendra par surprise et ça vous accompagnera sur la durée. J'ai pris un peu d'avance sur vous depuis quelques années déjà, depuis le temps ce Samba Continentale s'est glissé mine de rien parmi mes disques de chevet, et je ne regrette pas le temps passé à l'apprivoiser.

Ma Cherie for Painting
Samba Continentale

LP Onitor ONITOR 0:1 (Germany, 01-1999)

- Side A :
a1. Fuck the Spin Doctors
a2. Twelve Times (Comme tous les Competition Editors) One Litter
a3. Five Dries Just Laughter
a4. Anyone a Light
- Side B :
b1. 38 RPM
b2. Polen
b3. Spaghetti - Westen
b4. Five Chords in F Minor
b5. First of All my Name Is Francis

Note : MCFP is Joachim Henn, Niko Lazarakopoulos & Raphael Bremer.

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Judy Mowatt - Only a Woman (Shanachie, 1982)

Aux  premières heures de ce blog, vous aurez noté que j'aime ces disques de reggae féminin - même si je n'ai pas continué dans cette direction par la suite. Et pourtant, je ne suis pas spécialement amateur de reggae. Entre idées reçues, clichés idiots et raccourcis, je n'y connaissais pas grand chose. Mais c'est un continent bien plus vaste que ce que j'aurais imaginé au départ. On sent bien ici que Judy Mowatt a collaboré un temps avec Bob Marley, mais la couleur gospel de certains morceaux est plus inattendue, en tout cas pour moi! Il faut vraiment que je révise mes stéréotypes sur ce style musical.

Judy Mowatt
Only a Woman

CD Shanachie SH 43007 (USA, 1982)

01.You’re my People
02. Only a Woman
03. Trade Winds
04. Think
05. Got to Leave the West
06. I Am Not Mechanical
07. On your Mark
08. Big Woman
09. You Don’t Care
10. King of Kings

Note : Produced by Judy Mowatt.
Studios :Channel One (Kingston, JA) & Tuff Gong (Kingston, JA) & Aquarius (Kingston, JA).
One-third of the I-Threes, reggae's most influential female vocal trio, Judy Mowatt helped to turn the last recordings of Bob Marley into enduring classics. Her sensuous harmonies strengthened albums by Peter Tosh, Jimmy Cliff, Big Youth, Pablo Moses, Freddie McGregor, U-Roy, and the Wailing Souls. Her solo recordings, including Black Woman in 1980 and Only a Woman, two years later, marked her as a powerful spokesperson for Rastafarian and feminist causes.
This is one of Judy Mowatt's better solo albums. An alumna of the Wailers (for whom she sang backup with Marcia Griffiths and Rita Marley), she brings gospel phrasing and a rich alto voice to her repertoire, which consists here of three covers (one a Curtis Mayfield song) and seven originals. Her version of "Big Woman" sounds a little out of place on this program of cultural and spiritual message songs, but it's still very charming. Mowatt's all-star studio band provides her with propulsive grooves and her own production is excellent; note in particular the midtempo skank of "You Don't Care," and the Nyahbinghi drumming on "King of Kings." "You're My People" is upbeat and inspiring, as is much of the rest of the program.

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Loren Mazzacane Connors - Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! (The Lotus Sound, 1997)

I'm back - même si je n'étais parti nulle part en fait! J'espère que ce petit break vous aura permis de vous remettre des albums de Rufus Harley. Quoi? Pas encore écoutés? Foncez, vous allez voir, c'est quelque chose! Et pour ceux qu'une version cornemuse jazz de Love Is Blue laisserait perplexes - et je ne parle même pas d'un duo de cornemuse et de marimba, je reviens aux fondamentaux : Loren Connors. Le titre est clair, c'est un de ses albums les plus électriques, avec quelques moments de calme entre deux gros orages. Si vous n'avez pas encore tenté un seul de ses titres proposés ici, ce n'est peut-être pas l'entrée idéale. Jetez un oeil aux autres albums postés, laissez-vous guider si une pochette ou un titre d'album vous inspire. J'ai déjà dit tout le bien que je pense de ce guitariste intime, lunaire et fragile - ce qu'on ne devinerait pas forcément avec cet album d'enfer!

Loren Mazzacane Connors
Hell! Hell! Hell! Hell! Hell!

CD The Lotus Sound TLS003 (USA, 03-1997)

01. Untitled
02. Untitled
03. Untitled
04. Untitled
05. Untitled
06. Untitled
07. Untitled
08. Untitled
09. Untitled
10. Untitled
11. Untitled
12. Untitled

Note : Loren MazzaCane Connors, electric guitar. Recorded 1996.
As discographers struggle to track the enormous output of this avant-garde blues guitarist, this foray into solo guitar playing must be noted as an extraordinary addition. As a guitarist who began in a tough independent world in the early '80s with a series of acoustic blues improvisations under the pseudonym Guitar Roberts, he established a style which would progress into a distinctive electric style that was simply gorgeous: a study of miniature reductions which expanded upon blues motifs in a way that rendered them almost transparent echoes of pure minimalism. Hell's Kitchen Park is exemplary of this musical phase, and the inferno crops up again as a theme on this CD. The tranquility of the older recordings gives way to a much heavier feedback style, summarizing the esteemed status he has with fans Sonic Youth and Keiji Haino -- no less, in one grand sweep. Hell ! Hell! Hell! mimics flames in its voluminous feedback-drenched guitar and is certainly one of the more aggressive releases in his catalog. The variation of moods in his recordings does not overshadow his distinctive string-bending and tremolo arcs that are a strong signature in all of his recordings -- as is his ability to identify the conclusion of an improvisation. Like many of his recordings, this album is pared down into short edits of his finest statements of the day. Strikingly, this album touches on psychedelic territory, the kind of fuzz guitar storms more common in the work of Bardot Bond or Roy Montgomery. (All Music Guide)

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15/10/2011

Jacky Chalard - Avec un Pied dans le Rock 'n Roll (Philips, 1977)

Grâce aux rééditions du label anglais Finders Keepers, Jacky Chalard bénéficie d'un petit culte. Franchement, je crois que ça fonctionne mieux sur les non-francophones. C'est vrai que son ''Je Suis Vivant, Mais J'ai Peur de Gilbert Deflez'' est une curiosité, mais pour moi c'est assez peu digeste. Bah, les goûts et les couleurs, hein... Je vous propose un autre album, qui lui n'a pas encore été réédité à ma connaissance. On y trouve une nouvelle version du tube ''Super Man Super Cool'', déterré en maxi l'année dernière. Entre prog-rock, funk et disco, pour moi ça a pris un méchant coup de vieux. J'y entends surtout de la vielle variétoche à papa, mais comme je le disais pour d'autres c'est culte. J'ai des réticences avec le prog-rock et la variété française, alors mon objectivité est limitée et mon avis ne vaut pas forcément pour parole d'évangile. A vous de juger!

Jacky Chalard
Avec un Pied dans le Rock 'n Roll

LP Philips 9101 139 (France, 1977)

01. Lady, Baby, Rock 'n Roll
02. On s' tire aux U.S.A.
03. Docteur Mabuse
04. Ardèche
05. Made in America (Nouvelle Version 77)
06. Monsieur Paul
07. Super Man - Super Cool (Nouvelle Version 77)
08. Coupe d'Europe à G. Guichard
09. Mado Boogie
10. Harley Davidson

Note : Enregistré en Juillet 76 au Studio "Z" (en pleine sécheresse).
1978 French Kosmiche-Disco-Rock Hybrid from the Uncrowned King of the No-No Generation.

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Dirty Three - Live! at Meredith (Anchor & Hope, 2005)

Voici un album live des formidables australiens de Dirty Three. Déjà splendide sur disque, la bête se libère sur scène, comme en témoigne ce disque. Everything is fucked? Si ce sont eux qui le disent, c'est une bonne nouvelle !

Dirty Three
Live! at Meredith

CD Anchor & Hope (Australia, 2005)

01. Indian Love Song
02. Some Summers (They Drop Like Flies)
03. She Has No Strings
04. Hope
05. Alice Wading
06. Everything's Fucked
07. Deep Waters

Note : Recorded live at Meredith Music Festival in Victoria, Australia 11 Dec 2004. Sold on tour and via Anchor & Hope website.

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Hope Sandoval - Live at Café de la Danse (2002)

Un live de la belle, boudeuse et rare Hope Sandoval, capté à Paris et à écouter dans le noir. Après Mazzy Star, elle était revenue en solo. Enfin, presque en solo, puisque l'ancien batteur de My Boody Valentine l'accompagne. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Colm O Ciosoig ne bosse pas beaucoup plus avec elle qu'avec son ancien groupe :  deux albums en dix ans, voilà à quoi se limite la discographie de Hope Sandoval & the Warm Inventions. Rare, boudeuse, précieuse, et un peu paresseuse?

Hope Sandoval
Live @ Café de la Danse


01. On the Low
02. Clear Day
03. Butterfly Mornings
04. Friends of a Smile
05. Around my Smile
06. Charlotte
07. Bavarian Fruit Bread
08. Silver & Gold
09. Lose Me on the Way
10. Play with Fire (The Rolling Stones)
11. Louise (Acetone)
12. Suzanne

Note : Paris, 12 sept. 2002
Also issued as "Posing in Paris" bootleg CD.

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Rufus Harley - King / Queens (Atlantic, 1970)

Au cas où mon précédent post n'aurait pas été assez convaincant, j'en repasse une deuxième couche. Oui c'est de la cornemuse, oui c'est du jazz, oui c'est funky et sacrément bon! C'est vrai, Rufus Harley est quand même bien barré aussi. Reprendre le Eight Miles High des Byrds, la scie Moon river ou Love Is Blue à la cornemuse, il faut être sérieusement azimuté pour y penser. Et il faut être sacrément doué - et bien entouré comme ici - pour y arriver. En prime, ça va vous donner la pêche pour la semaine!

Rufus Harley
King / Queens

LP Atlantic SD-1539 (USA, 1970)

01. Eight Miles High
02. Moon River
03. Love is Blue
04. Windy
05. King
06. Queens

Note : Rufus Harley, bagpipes; Richard Tee, piano; Eric Gale, guitar; Charles Rainey, bass; Jimmy Johnson, drums; Montego Joe, conga drum; Nadi Qamar, mamalukembia & Madagascar harp.
There have been arguments regarding whether Rufus Harley meant some of the tracks on Kings & Queens to be humorous. Whether intended that way or not, the average listener reacts to his bagpipe version of the Byrds' "Eight Miles High" first with incredulity and then with guffaws. The same is true of the versions of "Love Is Blue" and especially "Windy," a lightweight pop tune that certainly has a unique sound when played on bagpipes fronting a blues band. On repeated listenings, one develops a sense of respect for the amazing skill that makes these cuts as listenable as they are. If they gave Grammys for inventiveness and sheer audacity, Harley would have a closetful. His version of "Moon River" is astonishingly effective despite the fact that the five-note octave of the bagpipe would seem to make this tune impossible for that instrument. If the whole album was made of pop tunes, this would be a novelty album to surpass all others, albeit one that wouldn't get played very often. What makes the album demand repeated play are the other two compositions, which are Harley's own. "Kings" is an extended duet for bagpipe and marimba — not instruments one thinks of combining as a usual thing, but it's probably obvious by now that Harley thinks way outside the box. The two instruments create an instrumental dialogue that is very similar to an Indian raga, each playing various parts of a theme, sometimes relating to each other in ways that don't connect in any formal way but that work. "Queens," the closing track, is another duet for what sounds like Japanese koto and Scottish bagpipes. This piece is more meditative, with long passages in which one instrument develops an idea while the other accents it or plays a countertheme. These two extended tracks remind the listener that, while Rufus Harley may have played pop tunes on the first half of the album, his roots are in jazz — and when he sets his mind to it, he plays jazz that can't be mistaken for anyone else.

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Rufus Harley - Re-Creation of the Gods (Ankh, 1972)

Essayez d'imaginer un instrument de musique moins sexy que la cornemuse. Vous n'y arrivez pas? C'est normal! D'abord, c'est moche, on dirait la vessie flasque d'un animal mort. Et si on arrive à en tirer un son en s'époumonant, ça sonnera tellement strident et désagréable qu'il faut être écossais pour y résister. Sur le papier, Rufus Harley passera au mieux pour un doux-dingue, à vouloir faire du jazz avec un tel instrument. Et pourtant, c'est sacrément bon! Car oui, il arrive à en tirer quelque chose de musical, de funky même, quand ce n'est pas bluesy. Il y a à la fois une pêche monstrueuse - il faut du souffle pour jouer de cet instrument de torture - et des nuances. Ce n'est pas un gag, ce n'est pas une curiosité, c'est de la sacré bonne musique. Préparez-vous à une surprise de taille!

Rufus Harley
Re-Creation of the Gods

LP Ankh 1 (USA, 1972)

01. Re-Creation of the Gods
02. Nobody Knows the Trouble We've Seen
03. This Little Light of Mine
04. Hypothesis
05. Malika
06. Etymology

Note : Rufus Harley, bagpipes, sax, vocals; Bill Mason, organ; Larry Langston, percussion; Larry Randolph, bass. Recorded august 10, 1967.
This is bagpiper Rufus Harley's finest moment. All the songs on this disc were written by the man himself. All are loosely related in an Eastern spiritual vein, and the man plays them like he means it, like his own offering to God. Contemporaries like Pharoah Sanders or Archie Shepp had introduced a lot of Middle Eastern instruments to jazz listeners. Heard in that context, the hissing overtones of the bagpipes really aren't all that jarring. This record would have fit nicely among the offerings from such labels as Strata East or BYG. Harley hits a real Coltrane-ish vibe here. Unlike most of his other records, you don't find yourself wishing it would stop or at least get quieter. Harley had learned to modulate his tone by this point. Instead of a simple frontal audio assault, there's real dynamism here. Instead of a record that's valued mostly for its freak show vibe, this is a real jazz record, with real worth.

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12/10/2011

Åke Hodell - 220 Volt Buddha (Alga Marghen, 1998)

Musique concrète, collages et pièces radiophoniques... Je me fais tout petit et je ne ferai pas semblant de maîtriser le sujet! On est sur le pointu label Alga Marghen, c'est donc une musique exigeante, et ça ne peut pas faire de mal d'essayer de s'y frotter!

Åke Hodell
220 Volt Buddha

LP Alga Marghen H 7vocson018 (Italy, 1998)

a1. 220 Volt Buddha - Electronic Purgatorium I
b1. Kerberos (Hellhound) - Electronic Purgatorium IV
b2. Orphic Revelations - Electronic Purgatorium V

Note : 220 Volts Buddha "Electronic Purgatorium" commissioned by Fylkingen in 1970. Limited edition of 545 copies.
Experimental Swedish composer Åke Hodell (1919-2000) have mainly produced Text-Sound compositions: a blend of Radio Drama and Musique Concrète focused on human voice and its electronic enhancements. All of his works were produced in collaboration with the Swedish Broadcasting Corporation, often with a provocative potlitical concern (like banned "Mr. Smith in Rhodesia" from 1969), closely associated with the aesthetics of the syndication of artists known as Fluxus.

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St. Christopher - Radio France Sessions (Slumberland, 1993)

Le retour de St Christopher sur le blog. Vu le nombre de téléchargements de l'album que j'avais posté le mois dernier, le fan-club du groupe peut tenir dans une cabine téléphonique, et c'est bien triste! Ces ''Radio France Sessions'' sont plus que probablement quatre titres enregistrés en vue d'une diffusion chez Lenoir. A part lui, je ne vois pas qui s'intéresserait au groupe sur Radio France.

St. Christopher
Radio France Sessions EP

7'' Slumberland Records SLR 19 (USA, 1993)

a1. Cathedral High
a2. Stab
b1. Here Comes the Past
b2. A Man Bewitched

Note : Recorded at Studio 105, Paris, for broadcast on Radio France.

http://www.mediafire.com/?ds83bgu3xf9zjy7

Dinosaur Jr - Black Session (1993)

Des chevelus et du solo de - grosse - guitare chez Lenoir? Ben oui! J Mascis est sans doute le guitar-hero préféré de ceux qui détestent les guitar-heros. Mais qu'on ne s'y trompe pas, Dinosaur Jr n'est pas un groupe majeur pour rien. Si vous en doutez, allez voir du côté des albums solo en acoustique de J Mascis, vous réaliserez que sous les gravas, sous les couches de guitares au look de bûcheron, se cachent des mélodies déchirantes (comme ''Get Me'' ou ''Thumb'' présents ici). Superficiellement grunge et branleur, faux guitar-hero - Mascis est à la base un batteur, en fait pudique et touchant, Dinosaur Jr est un groupe qui me touche tout particulièrement. Et il y a quand même aussi le plaisir de retrouver ces guitares à fond qui sabrent une cover de Cure ! Le soir de cette session, ce n'était pas la forme, outre une douleur physique J Mascis venait de perdre son père, et la douleur se devine à l'écoute. Leur récent come-back est un des retours les plus réjouissants de ces dernières années.

Dinosaur Jr
Black Session


01. Quest
02. Just Like Heaven
03. Lung
04. Freak Scene
05. Get Me
06. Drawerings
07. Keep the Glove
08. Budgie
09. Thumb

Note : Session n°22, Maison de la Radio, Paris, 2 mars 1993.

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Jim O'Rourke - Old News #6 (Editions Mego, 2011)

Nouvel épisode dans la série des Old News, où Jim O'Rourke fouille dans ses cartons. Les premiers volumes étaient sortis de manière confidentielle - éditions limitées ou tour CDs - mais depuis le Old News #5 c'est le prestigieux label autrichien Mego qui a pris le relais avec de classieux doubles albums en vinyle. Et les à-côtés de Jim O'Rourke sont tout sauf anecdotiques. Cette fois-ci, on aura droit à du drone qui se promène au milieu de paysages de musiques concrète... ou l'inverse!

Jim O'Rourke
Old News #6

2xLP Editions Mego Old News #6 (Austria, 08-2011)

a1. All That's Cold Is New Again Part 1
b1. All That's Cold Is New Again Part 2
c1. All That's Cold Is New Again Part 3
d1. All That's Cold Is New Again Part 4

Note : Recorded at Steamroom, Tokyo, 2009-2011.
Recorded in part as a commission for the "Présences électronique" festival.

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Dual Purpose - Runfastmaybefaster (30mil Recordings, 2003)

Gescom - donc Autechre - réactive le pseudo Dual Purpose pour un second maxi... qui sonne comme du Autechre! Peut-être des morceaux qui ne trouveraient pas leur place sur un album ''standard'' d'Autechre, mais toujours reconnaissables.

Dual Purpose
Runfastmaybefaster

12'' 30mil Recordings 3TML 002 (UK, 09-2003)

a1. Runfastmaybefaster
a2. Lickedlonger
b1. Colex
b2. Rubbaband

http://www.mediafire.com/?cb3p1g9vliqvm7y

Dual Purpose - Hobs (30mil Recordings, 2000)

Vivons heureux, vivons cachés. Derrière Dual Purpose se cache Gescom. Et derrière Gescom se cache Autechre. Et ce jeu de cache-cache ne fait pas illusion puisque tous les fans d'Autechre savent qui se cache derrière Gescom. Nouveau nom, nouveau label - dont Dual Purpose est la seule référence et qui doit lui aussi être une succursale de Skam, nouvelle tentative pour brouiller les pistes?

Dual Purpose
Hobs

12'' 30mil Recordings 00 (UK, 2000)

a1. Hobs
a2. ANX9i
b1. Minx
b2. Minxed

http://www.mediafire.com/?9um0hzfgh1k5ghw

10/10/2011

Maria Minerva - Cabaret Cixous (Not Not Fun, 2011)

Troisième référence de Maria Minerva, son premier ''vrai'' album à sortir en format LP et CD. Son label nous la présente comme une ''Estonian Euro-beat enchantress'', et décrit sa musique comme des ''glamour-pop abstractions''. Mouais... Normalement, la synth-pop des années quatre-vingt, c'est tout ce qu'un amateur d'indie-pop raffiné se devait de mépriser par principe. Maria Minerva, c'est musicalement un peu la même chose, mais en lo-fi, c'est à dire sans les poses, sans le maquillage et sans l'esthétique toc. Nous voici donc décomplexés, et on peut aimer ses petites compositions charmantes. Vous l'aurez compris, j'ai toujours des réserves, mais j'ai sûrement tort!

Maria Minerva
Cabaret Cixous

CD Not Not Fun Records NNF240 (USA, 09-2011)

01. These Days
02. Pirate's Tale
03. Lovecool
04. One Upon
05. Honey Honey
06. Laulan Päikse Käes
07. Soo High
08. I Luv Ctrl
09. Favourite Song (Italo Interlude)
10. Spiral
11. Ruff Trade

Ce qu'en dit le label :
Estonian Euro-beat enchantress Maria Juur aka Maria Minerva has had a lively 2011 already – releasing a chic suite of glamour-pop abstractions via her debut, Tallinn At Dawn, as well as a sultry, sideways bedroom disco EP (Noble Savage) on 100% Silk – and it’s still summer. But time is money and money talks (or something) so rather than let a hot streak go cold Ms. Maria has crafted a fresh 11-song dream ride down fascination street, which we’re pumped and proud to unveil: Cabaret Cixous. Apparently there’s a tradition/inside joke amongst a fringe strain of Estonian bands where you have to name yr album something with ‘cabaret’ in the title, but regardless of one’s knowledge of this micro-custom, Cab Cixous is a gorgeous, gauzy thrill, slip-streaming from cracked-crystal karaoke pop singles (“These Days,” “Ruff Trade,” “Soo High”) to slow-motion synth-washed ballads (“Lovecool,” “Spiral”) to radical miscellzanies (the alien soundsystem banger, “Laulan Paikse Kaes,” a cellphone-fidelity Abba cover, etc) and beyond. A beautiful, bizarre record, full of the weird vision and hazed-out soulfulness that’s everything we love about music.

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Maria Minerva - Noble Savage (100% Silk , 2011)

Deuxième référence de l'estonienne Maria Minerva sur 100% Silk, division ''dansante'' de Not Not Fun. Comment le décrire? En gros, ça sonne comme un remix club des Cocteau Twins, et c'est pas mal du tout!

Maria Minerva
Noble Savage

12'' 100% Silk SILK-004 / Not Not Fun (USA, 2011)

a1. Noble Savage
a2. Hagasuxzzavol
b1. Disko Bliss
b2. A Little Honey

http://www.mediafire.com/?3dccmc5mux02b6s

Maria Minerva - Tallin at Dawn (Not Not Fun, 2011)

Avec Maria Minerva, on perd tous nos repères. Les repères géographiques tout d'abord, puisque cette estonienne exilée à Londres sort sa première cassette sur le label américain Not Not Fun. Repères temporels aussi : synth-pop, eurobeat, new wave éthérée, une musique bien d'aujourd'hui, c'est à dire bien ancrée dans les années quatre-vingt! Une certaine blogosphère défricheuse est immédiatement tombée amoureuse, j'ai eu plus de mal, me demandant si je n'écoutais pas une vieille cassette d'Enya. On perd vraiment tous nos repères!

Maria Minerva
Tallinn at Dawn

cassette Not Not Fun Records NNF 222 (USA, 02-2011)

01. California Scheming
02. Hop Hop Gone in Spring
03. Sad Serenade (Bedroom Rock-n- Roll)
04. Tallinn at Dawn
05. Strange Things Are Happing in my Room
06. Other Side
07. New Life
08. Unchain my Heart
09. Stairs to Nowhere
10. 10 Little Rock Chix Listening to it Neu!

Ce qu'en disait le label :
Get used to this name. Maria Minerva swept down out of the clouds to our digital doorstep with several albums worth of her breathtaking bedroom fantasia silk-pop and we were smitten. The Estonian-born, London-residing synth-songstress traverses too much terrain to box her into one basic style grid and Tallinn At Dawn, her NNF debut, offers 10 points of proof. There’s lovesick alien dancehall anthems (“Strange Things Are Happening In My Room,” “10 Little Rock Chix Listening to Neu!”), 90s-ized satin-sheets dream ballads (“California Scheming,” “Unchain My Heart”), lo-fi Young Marble Giants-y instrumentals (“Stairs To Nowhere,” “Tallinn At Dawn,”), all tied together with beautiful eroticized waterfalls of Maria’s deeply-delayed vocals. There’s shades of warped Cocteau Twins cassettes, early Nite Jewel, and obscure Tokyo art-pop side projects but Minerva’s vibe is ultimately too homegrown and hermetic for simple aesthetic comparisons and that’s a huge reason (among many) why we love it so. Scope her 100% Silk 12” for another prize piece in the MM puzzle. Pro-dubbed olive tapes in retro-portrait J-cards designed by Manda B Brown. Edition of 150.

http://www.mediafire.com/?fxdf8va15gjdhba

Mike Weis - Loop Current / Raft (Barge, 2011)

Depuis le Rock Bottom de Robert Wyatt, on a appris à se méfier des albums de batteurs, avec leur psychédélisme sous-marin dans lequel on plonge avec délice, mais dont on ne ressort pas indemne - pour autant qu'on en ressorte un jour! Percussionniste au sein de Zelienople, une des formations post-rock les plus passionnantes, Mike Weis nous fait plonger lui aussi dans un univers des plus singuliers... Envoûtant!

Mike Weis
Loop Current / Raft

LP Barge Recordings BRG 010 (USA, 09-2011)

a1. Loop Current (parts 1 to 3)
b1. Raft (parts 1 to 3)

Note : edition of 250 copies.
Mike Weis is the percussionist and drummer for the highly respected Chicago outfit Zelienople, and has collaborated with such esteemed underground luminaries as Scott Tuma, The North Sea, Xela (John Twells), and Jasper TX. The compositions on Loop Current / Raft breathe a singular vision of percussion as centerpiece to a multi-layered aural canvas. Mikes drums are shrouded in billowy clouds of ambient sound and muted synthetic drones. Tribal rhythms glean in and out of focus as sheets of bells, claves, bowed cymbals, and rattles dance over a hazy backdrop of manipulated field recordings, short wave radio samples, and found sounds. This release is Mike's first solo recording, and Barge is pleased to make it available in the vinyl format. (Barge)

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07/10/2011

Flotation Toy Warning en tournée

C'est la meilleure nouvelle de la journée/semaine/mois/année. Les aussi fantasques que fantastiques Flotation Toy Warning reviennent parmi nous. On n'y croyait plus.
PS Message à celles et ceux qui auront la chance de pouvoir assister à cette tournée : je vous envie à un point tel, vous n'avez même pas idée!
(A défaut d'aller les voir en live, faites donc un tour sur le site de Talitres.)

Et ce titre insensé pour situer le niveau :

06/10/2011

Bert Jansch - The Bert Jansch Sampler (Transatlantic, 1969)

Mourir d'un cancer le même jour que le gourou d'Apple n'aidera pas à remettre la musique de Bert Jansch sous les projecteurs. L'un était un visionnaire rendant indispensables des objets dont on ignorait avoir besoin, l'autre n'était qu'un chanteur folk. Si vous voulez bien excuser cette formule facile, je dirai que les produits du premier sont hors de prix et que la musique du second n'a pas de prix. En espérant que ce sampler introductif vous donnera envie d'explorer davantage sa discographie.

Bert Jansch
The Bert Jansch Sampler

LP Transatlantic TRA SAM 10 (UK, 1969)

01. Rabbit Run
02. The Wheel
03. Go your Way my Love
04. Come Back Baby
05. Angie
06. Needle of Death
07. Wishing Well
08. The First Time Ever I Saw your Face
09. Nottamun Town
10. Blackwaterside
11. Veronica
12. Running from Home

Note : There are no exclusive tracks here but this was the first Bert Jansch UK compilation and the only one to be compiled and annotated by Bert himself. “The songs may not be my best,” he said in the notes, “but they seem to me to be the most perfect things I have done as far as performance and recording goes.” He took the opportunity to correct the mistitling of ‘Veronica’ as ‘Casbah’ on the sleeve of his first LP.

http://www.mediafire.com/?p6qn0zivyhr0nhn

Anne Lonnberg - Anne Lonnberg (Riviera, 1969)

Voilà un bien joli disque encore méconnu. Contrairement aux opus de Vashti Bunyan, d'Evie Sands, de Bridget St. John et quelques autres, il n'a à ma connaissance pas encore été réédité. Alors qu'il le mériterait vraiment! De belles chansons sous influence folk, avec des arrangements subtils, doux et soyeux. On a pu entrapercevoir Anne Lonnberg au cinéma, par exemple en gardienne de musée dans Moonraker, ou dans des séries télévisées oubliées. Ceci semble être son unique album, c'est trop peu à mon goût.

Anne Lonnberg
Anne Lonnberg

LP Riviera 521.174 (France, 1969)

01. By & by
02. Forbidden Seasons
03. Into my Dream
04. So I Wish Thee
05. Spinner
06. Bungalatus / Bunga Gibus
07. Les Deux Soeurs
08. Ne Ferme Pas ta Porte
09. Good-Bye Alexander
10. Cette Nuit
11. Comment Font-ils
12. Tu Viens et Tu t'en Vas

Note : With Christian Chevallier's Orchestra.

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Christiane Legrand - Elle et ils 1960-1962 (Polydor, 2000)

Christiane Legrand est la soeur de Michel Legrand. Elle doublait d'ailleurs Delphine Seyrig pour les chansons de Peau d'âne et était l'interprète des bandes originales des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort, sur des musiques de... Michel Legrand. Elle a par ailleurs fait partie des Swingle Sisters et des Double Six. Ceci vous aidera à situer son univers, tel que présenté sur cette compilation japonaise douce et colorée.

Christiane Legrand
Elle et ils (1960-1962) : Le Belle Voix Comme un Bijou

CD Polydor Universal POCP-1705 ( Japan, 2000)

01. N'attends pas
02. Cha cha du coeur
03. A la Colette
04. Bras dessus, bras dessous
05. Les citrons de Tel Aviv
06. Donne, donne
07. Et voilà, c'est l'amour
08. Toi l'enfant
09. Le poisson dans l'eau
10. Un canard
11. Elle et il
12. Ca n'en finit pas
13. Carina
14. Marina
15. Un, deux, trois, je t'aime
16. La joie d'aimer

http://www.mediafire.com/?yo63zoj4hcn8qb9

05/10/2011

Tarnation - Black Session (1997)

Avant d'uploader cette session j'ai eu un doute. Huit titres, moins de trente minutes, est-ce bien la session complète? Hélas, la réponse est oui. Je regarde les listes des Black Sessions, Tarnation semble être le seul groupe au programme ce soir-là. Alors pourquoi est-ce si court? Si vous ne connaissez pas déjà, Tarnation était le groupe de Paula Frazer, révélation avec leur album ''Gentle Creatures''. On disait d'eux qu'ils étaient au croisement de la country et de David Lynch - Lynch était tendance à ce moment. Le point fort de Tarnation, c'est évidemment la voix de Paula Frazer. Le point faible de Tarnation - ce que la suite confirmera hélas - c'est que s'il n'y avait pas cette voix les chansons seraient une country assez ordinaire. Tarnation n'aura été qu'une parenthèse, mais une très belle dans son genre!

Tarnation
Black Session


01. Like a Ghost
02. Your Thoughts and Mine
03. Destiny
04. An Awful Shade of Blue
05. A Place Where I Know
06. There's Someone
07. Broken Hearts
08. The Hand

Note : Studio 105, Maison de la Radio, Paris, 6-05-1997.

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Jean-François Jenny-Clark - Solo (La Buissonne, 1994)

Un album de solo de contrebasse, ça ne vous tente pas plus que ça? Quand c'est le grand J.F. Jenny-Clark qui s'y colle, ça devient un moment magique et intime. On est à l'écoute comme rarement.

Jean-François Jenny-Clark
Solo

CD La Buissonne RJA397002 (France, 1994)

01. Concert
02. Rappel

Note : Jean-Francois Jenny-Clark, contrebasse.
Live at the Theatre des Halles d'Avignon, august 9th 1994.
Du contrebassiste français Jean-François Jenny-Clark (1944-1998), on connaissait déjà un album solo : Unison, enregistré en 1987 (qui était d’ailleurs son premier disque sous son nom, après plus d’un quart de siècle de carrière professionnelle). Barre Phillips raconte dans ses notes de pochette que dès le début des années 1980, il "s’était permis de le pousser, de le cajoler pour qu’il prenne en face le défi de la performance en solo" ; il y reviendra une nouvelle fois en Avignon, lors du festival de la contrebasse "Bass 94" : "Heureusement il a accepté, et heureusement le document n’est pas perdu". On (re)découvre ainsi aujourd’hui ce concert solo d’une quarantaine de minutes enregistré au Théâtre des Halles par Gérard de Haro : une époustouflante performance à l’écoute de laquelle on peut apprécier toute la virtuosité et l’inventivité d’un jeu qu’il avait pu ouvrir à tous les contextes, des concerts avec Don Cherry ou Gato Barbieri dans les années 60 aux expériences avec Solal, Jarrett, Joachim Kühn, Michel Portal ou Daniel Humair (lequel explique dans un court texte : "il n’était pas toujours facile de s’intégrer à son concept de tempo fragmenté, indéfini, volontairement flottant ou à peine suggéré").

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Attilio Mineo - Man in Space with Sounds (World's Fair, 1962)

Space age music dans toute sa splendeur! Voilà donc à quoi ressemblait le futur dans les années soixante, entre cités pointées vers un ciel radieux et promenades en monorail sur les anneaux de Saturne. Bien sûr, ce futur ne s'est pas réalisé, sinon on vivrait dans un monde tellement plus naïf. A la place, nos ordinateurs et nos télévisions analysent nos pratiques pour nous proposer des offres ciblées et les réseaux sociaux anéantissent nos derniers instants d'intimité. Forcément, cette musique futuriste prend d'un coup une toute autre couleur. Ce que je veux dire, c'est qu'on peut en sourire en l'écoutant, mais que dans ce cas on passera à côté de l'essentiel.

Attilio Mineo
Man in Space with Sounds

LP World's Fair LP-55555 (1962)

01. Welcome to Tomorrow
02. Gateway to Heaven
03. Soaring Science
04. Mile-A-Minute Monorail
05. Around the World
06. Century 21
07. Man in Art
08. The Queen City
09. Man Seeks the Future
10. Boeing Spacearium
11. Science of Tomorrow
12. Space Age World's Fair

Note : "Man in Space with Sounds" was composed by Arthur 'Attilio' Mineo in the early 50s and was played through the sound system in "The Bubbleator", an exhibit that was part of the 1962 Seattle Space Age World's Fair. "The Bubbleator" was a 150-passenger spherical clear plastic elevator that moved 2.5 million people through the "World of Tomorrow" displays that promised an easier life ahead and a glimpse of life in the future! To accompany their journey, the sound system piped in the evocative orchestral and electronic music of Man in Space with Sounds that helped to create a futurist experience for the passengers. The original LP was released in limited quantities on the World's Fair record label around 1962 in two versions: one with a short piece of spoken word introduction before each track and one without the introductions. This is the version with introductions. Neither LP was in stereo, but THIS is Space Age! Even in mono...
The music itself can be disorienting, even bleak. As the narrator at the exhibit proclaimed, "If there is one theme which dominates our tour in space, it is man's eternal search for a brighter future," Mineo cautions--with horror-flick string melodies and frigid electronic oscillations--that we should be careful what we search for. After all, we might just find it.
There's just a hint of the soundtrack to Forbidden Planet about this music also with odd primitive synthesiser and theremin bleeps and whooshs.

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Onde - Purple (Ondemusic, 2009)

Des ex-Noise Maker's Fifes entre improvisation, drone et krautrock - surtout kraut en fait. C'est une musique sombre, lourde et répétitive. Deux longs morceaux hypnotiques et puissants à découvrir!

Onde
Purple

LP Ondemusic 003 (Belgium, 2009)

a1. Vloed
b1. Eb

Note : Greg Jacobs: violin, Timo van Luijk: electric guitar, Marc Wroblewski, metals. The good mix between dronne and krautrock. Third album, 500 copies.
Recorded at Kulta Saha, December 2008, February 2009.

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Goldie Hawn - Goldie (Reprise, 1972)

On a les comédiennes/chanteuses qu'on mérite. En France, dans le meilleur des cas on a Catherine Deneuve, Isabelle Adjani ou Mélanie Laurent. Les deux premières se comportent en studio comme au cinéma - elles restent des artistes au service de leur metteur en sons, la troisième m'agace, mais ce sont les seuls exemples qui me viennent à l'esprit pour le moment! Avec Goldie Hawn, on passe à un autre niveau. Si tout ça reste très middle of the road, les gens qui l'entourent font bien leur boulot et son charme agit. Le côté country laisse deviner dans quelle direction ses producteurs auraient pu l'orienter si sa carrière au cinéma n'avait pas fonctionné. Elle n'est qu'une interprète, ici dans un rôle de chanteuse, mais peu importe car elle le fait bien.
PS Ce serait trop beau si l'album était parfait. Le titre ''Butterfly'' vire au carnage, mais ce n'est qu'un mauvais moment à passer. et ça ne doit pas vous décourager de continuer l'écoute!


Goldie Hawn
Goldie

LP Reprise Records MS 2061 (USA, 1972)

01. My Blue Tears
02. Wynken, Blynken and Nod
03. Butterfly
04. Uncle Pen
05. The House Song
06. I'll Be your Baby Tonight
07. Carey
08. Cloudy Summer Afternoon
09. Ring Bell
10. I Wanna Woo You
11. Pasadena

Note : It's a tragedy of pop culture in the new millennium that starlets don't rush willy-nilly into the recording studio anywhere near as much as they used to. Goldie Hawn's sole foray into pop music -- originally released in 1972 on Warner Bros. after Laugh-In but before Steven Spielberg's Sugarland Express revealed her dramatic range as an actress -- isn't Golden Throats-level bad, surely to the disappointment of hipsters everywhere. Although Hawn's helium-pitched voice is a trifle thin and limited, the selection of material wisely plays to her strengths, with Dolly Parton's "My Blue Tears" and -- believe it or not -- Joni Mitchell's "Carey" both well-suited to her soprano vocals. In fact, the only really egregious errors aren't really her fault: the Frenchified "Butterfly," with its absurdly cheesy choral backing, wouldn't have sounded good sung by anybody, and the countrified take on Van Morrison's "I Wanna Roo You" has a botched arrangement that slaps on a vaguely oompah-style waltz-time arrangement that suits neither singer nor song. Other than that, though, Goldie is a sweetly endearing country-tinged middle of the road pop record of a style that just isn't being made anymore.

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Lana Del Rey - Video Games (Polydor, 2011)

Alors c'est donc ça? C'est donc elle, cette sensation qui met le feu dans le caleçon des Inrocks? Le problème, c'est qu'on nous a déjà fait le coup en début d'année avec Anna Calvi - dont l'album était certes tout à fait honorable. Les plus anciens se rappelleront aussi de Goldfrapp, cette choriste de second plan qui s'est réinventée pour conquérir le monde. Et moi, là je pense surtout à Shivaree. Sauf que Shivaree, c'était moins fabriqué que ce single. Entre la musique et l'image, tout est si calibré chez cette Lana Del Rey que l'émotion peine à percer - en admettant qu'il y a vraiment de l'émotion ici! Deux titres, c'est un peu court pour juger. On verra ce que ça donne sur scène et sur album.

Lana Del Rey
Video Games

7'' Polydor 2783433 (USA, 10-2011)

01. Video Games
02. Blue Jeans

Note : Vocalist Lana Del Rey makes atmospheric, orchestral retro-'60s-sounding pop that showcases her torchy image and sensuously husky singing style. A native of Lake Placid, New York, Del Rey released the single "Kill Kill" under her given name, Lizzy Grant, in 2009 before remaking herself into the pop femme fatale character Lana Del Rey. A video for the single "Video Games" appeared online in August of 2011 and drew considerable buzz, as did a "secret show" she performed at Brooklyn's Grasslands Gallery that September. Del Rey's EP, featuring the songs "Video Games" and "Blue Jeans," was released in fall 2011. (All Music Guide)

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01/10/2011

Jim O'Rourke - Corona: Tokyo Realization (Columbia, 2006)

Jim O'Rourke en mode avantgarde interprète deux compositions de Toru Takemitsu sur cette rareté japonaise. Ce n'est pas ce qu'il a fait de plus facile d'accès, mais ce touche à tout de génie réussi une fois de plus à ne pas perdre ses auditeurs en route. A croire qu'il est incapable de sortir un mauvais disque!

Jim O'Rourke
Corona: Tokyo Realization

CD Columbia Music Entertainment COCB-53573 (Japan, 2006)
(aka 'Translate Takemitsu')

01. Tokyo Realizaton 1
02. Tokyo Realizaton 2

Note : Jim O'Rourke : Piano, Hammond, Fender Rhodes.
Composed by Toru Takemitsu. Recorded and mixed at Sony Music Studios, Tokyo, July 11, 2006.
Japanese-only release of two performances of Toru Takemitsu's 1962 composition "Corona", performed by Jim O'Rourke.
Toru Takemitsu (1931-1996) was a self-taught Japanese composer who combined elements of Eastern and Western music and philosophy to create a unique sound world. Some of his early influences were the sonorities of Debussy, and Messiaen's use of nature imagery and modal scales. There is a certain influence of Webern in Takemitsu's use of silence, and Cage in his compositional philosophy, but his overall style is uniquely his own. Takemitsu believed in music as a means of ordering or contextualizing everyday sound in order to make it meaningful or comprehensible. His philosophy of "sound as life" lay behind his incorporation of natural sounds, as well as his desire to juxtapose and reconcile opposing elements such as Orient and Occident, sound and silence, and tradition and innovation. From the beginning, Takemitsu wrote highly experimental music involving improvisation, graphic notation, unusual combinations of instruments and recorded sounds. The result is music of great beauty and originality. It is usually slowly paced and quiet, but also capable of great intensity. The variety, quantity and consistency of Takemitsu's output are remarkable considering that he never worked within any kind of conventional framework or genre. In addition to the several hundred independent works of music, he scored over ninety films and published twenty books.

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Marcel Dettmann - Translation (Ostgut Ton, 2011)

Pas prévu au programme, ce maxi de pure techno me reste en tête depuis plusieurs jours. Je n'écoute pas beaucoup de techno, je suis donc bien incapable de vous expliquer comment Marcel Dettmann a réussi son coup! Quoique... C'est peut-être justement parce que je n'écoute pas beaucoup de techno que ce maxi vient casser ma routine et me retourner la tête. Dans tous les cas, c'est diablement efficace!

Marcel Dettmann
Translation EP

12'' Ostgut Ton O-TON052 (Germany, 09-2011)

a1. Barrier
a2. Translation One
b1. Translation Two
b2. Planning

Ce qu'en dit le label :
One of the founding members of the Ostgut Ton family, Marcel Dettmann recorded his debut 12'' for the label alongside Ben Klock with „Dawning“ some five years ago. Now after a string of highly praised releases, his debut album „Dettmann“, and a handful of uncompromising records on his own MDR label, we arrive at this new EP for his home label.
Launching us into the space-race, „Barrier“ documents those tense moments of discovery as we reach into new territories. Dettmann's unique textured sound design sets the scene before diving into „Translation One“ - a frantic, quivering and snaking snapshot into the kind of Techno the producer stands for these days. Metallic bass spins sideways, while ever-modulating percussion drives forward.
The sinister sci-fi tones of „Translation Two“ warble and jive in glorious syncopation as a systematic heavy kick and hat program works the bass frequencies and rhythmic zones. Open and spacious, its meandering theme hangs deliciously between paranoia and positivity.
In „Planning“ Dettmann further explores his inclination for intricate, tripping synth patterns. A staggered, wonderfully immersive theme builds from delayed staccato notes in a classic analog sequence, underpinned by rumbling dub bass pressure.

http://www.mediafire.com/?2o76nh12hyqg17i